Formée aux arts de la marionnette au Théâtre aux Mains Nues, au théâtre corporel au Théâtre du Mouvement, aux pratiques somatiques en lien avec la danse contemporaine auprès de Nadia Vadori-Gauthier, Shirley Niclais s’engage depuis 2011 dans des travaux hybrides entre le théâtre, les arts plastiques et les questionnements anthropologiques.
Docteure en arts et enseignante en théorie et pratique des arts vivants et visuels aux universités Paris Diderot, Paris Nanterre et Sorbonne Nouvelle, son travail de recherche-création interroge les dynamiques de réification et de réanimation des figures humaines.
En tant qu'enseignante, elle est à l’origine de trois projets expérimentaux réalisés en partenariat avec le Théâtre de Gennevilliers (T2G) et les étudiants de troisième année de l’université Paris Diderot : C’est un lieu d’où l’on revient, d’après Des espaces autres de Michel Foucault (2014), Digestion, d’après le mythe coranique des Sept Dormants d’Ephèse et 24/7 : Le Capitalisme à l’assaut du sommeil, de Jonathan Crary (2015). En 2016, la création de Vol V ou la mélancolie des oiseaux migrateurs, fait l’objet d’un film documentaire réalisé par le vidéaste Aurélien Mélior.
En 2014-2015, elle est choisie pour faire partie d’un groupe d’artistes-chercheurs représentant la France lors du projet européen Crossing Stages. Elle met en place et participe alors à 6 modules de performances en Espagne, Italie, Portugal et France autour de la question de la vivacité des mythes en Europe.
En tant que metteure en scène, elle favorise les écritures de plateau et travaille en collaboration avec des plasticiens depuis ses premiers projets : Footfalls, d’après Beckett, avec l’artiste scénographe Nora Lesne (2014), Le Funambule, film d’art réalisé avec Nathalie Mauffrey, vidéaste et chercheuse, et avec le circassien Jade Kindar-Martin (2013) et Les Yeux d’Email, projet numérique d’après les contes d’Hoffman imaginé avec la plasticienne Marina L. (2012). L’objectif est toujours de penser de nouveaux dispositifs de (re)présentation et de questionner les limites de la présence scénique, entre présence et absence, réalité et illusion.
Comme dramaturge, elle assiste Raffaella Gardon (gesto collectif) à l’adaptation en marionnette, danse et vidéo du conte La Jeune Fille aux mains coupées. Le spectacle est créé créé grâce aux soutiens de la Nef – manufacture d’Utopies et le Théâtre aux Mains Nues en mars 2018.
En 2018, elle imagine le diptyque Les Habitants du seuil, film et pièce vivante, à l’occasion d’un projet immersif au Musée d’art et d’histoire de Colombes. Le diptyque est présenté dans le cadre du Printemps des poètes et du Festival MARTO.
Dernièrement, elle a rejoint l’artiste peintre et performeur Olivier de Sagazan pour imaginer le projet MARCH ! devenu CORPS-TEXTES, une écriture corporelle qui démultiplie la performance Transfiguration à l’échelle de 6 performeurs, en tournée en 2020.
En bref, elle a déjà joué/performé/dansé avec Nathalie Béasse Medhi Farajpour, Claire Heggen et Yves Marc, Raul Iaiza, Pierre Letessier, David Noir, Eloi Recoing, Olivier de Sagazan, Eva Sanz Guillén et Nadia Vadori-Gauthier.